On ne se laisse pas abattre
Bon, on n'a toujours pas le devis des vrais charpentiers. Au téléphone, il y a toujours de bonnes raisons mais j'ai l'impression qu'ils redoutent de prendre sur eux la garantie décénale du bricoleur qui a réalisé notre charpente. Pas grave, je voudrais quand même qu'au pire, ils s'occupent de la fixation des pilotis aux plots (ceux posés sur des cales, si vous avez bien suivi...) et de la pose des baies vitrées. Le reste, je pense pouvoir le faire avec l'aide d'un artisan local, on va voir.
Mais on n'est pas là pour faire du tourisme, je me suis collé aux ouvertures du mur Est, lassé d'attendre que quelqu'un vienne le faire. J'ai commencé par la plus petite, celle de la future salle de bain, que j'ai posé en applique à l'intérieur, après avoir fixé des dormants sur les quatres côtés du cadre. Puis, à l'extérieur, j'ai rajouté de l'isoroof pour pouvoir enduire. Cela donne ça depuis dehors:
La toile de jute repose sur du pare pluie qui protègera le mur en paille du dessous, après enduit de tout ça.
Et à l'intérieur:
Ah oui, Elina et Elio ont décoré la fenêtre avec de la peinture à vitraux. Moi j'aime bien...
Bon, la porte maintenant. Elle doit reposer sur un seuil car le plancher sera plus haut de 12 cm, mais comme la porte est trop grande pour la hauteur de mur, là aussi, je l'ai posé en applique avec le même principe:
ici les dormants contre laquelle j'ai vissé le cadre:
Et enfin un chassis fixe dans l'angle. Même principe, mais la bête était très lourde et, contrairement à la porte, impossible d'enlever le vitrage. On a dépensé quelques calories...mais au moins je ne me suis pas énervé pour la caler à tout prix pour qu'elle soit absolument verticale afin qu'elle ferme comme il faut comme cette ndd de porte.
Bon, en parlant de calories, voilà le poids lourd. Comme on a décidé de faire les enduits de finition à l'intérieur, on a réalisé que pour cela, il fallait l'échaffaudage, utilisé jusque là pour servir de support aux planches permettant d'accéder à la maison. Donc, pour avoir l'échaffaudage, il fallait... construire la terrasse est. Et comme personne ne venait la faire, on s'y est collé, avec tout d'abord un gros trou au fond duquel on a coulé un plot en béton, encore un...
Puis, sur un plot que l'on avait coulé précédemment quand Michel avait décidé qu'il ferait la terrasse (sic), on a fixé un poteau, vissé à sa base sur le plot:
Très péniblement, on a amené une poutre achetée à la scierie et poncée par nos soins, puis découpée en biseau à la tronçonneuse sur le plot et le poteau, et on l'a contreventée transitoirement sur l'échaffaudage:
Et là, le plus dur: on a amené la deuxième poutre que l'on a posé transitoirement sur l'échaffaudage:
Puis je me suis placé (encordé) sur le petit bout de poutre qui dépasse au bout, j'ai soulevé tout ça pendant que Marianne tirait sur l'échauffage (de loin avec une corde, histoire de ne pas être dessous, allez savoir pourquoi...) et, au quatrième essai, après un presque échec, on y est enfin arrivé. Bizarrement, le soir, on était un peu fourbu...
Après ça, on a chevronné avec de grosses sections (portée et sections calculées grâce au logiciel gratuit Finnwood, je vais pas non plus faire tout ça au pif comme certain...):
Puis on a fermé avec des planches de cèdre. OK, elles ne dureront pas éternellement, mais normalement, cette terrasse doit être couverte dans un futur pas trop lointain. Voilà ce que ça donne du dessus:
Et de côté, avec un petit lien (le bout de bois en travers) vu que je n'ai pas pu avoir de poutre assez longue pour qu'elle puisse reposer sur le poteau (je parle de la poutre de gauche sur la photo). Le plot étant coulé, je n'avais pas le choix...
Le tout est tirefonné de partout, mais les chevrons sont fixés à la structure avec des sabots, ce qui est la honte ultime chez les charpentiers. Cela tombe bien, je n'en suis pas un...
Et voilà, prochaine étape, les enduits de finition intérieur: terre/sable/fromage blanc... la semaine prochaine!